Buenos Aires a été fondée une première fois par don Pedro de Mendoza en 1536, mais cette fondation sera mise entre parenthèses à cause des conflits érigés entre locaux et espagnols, ces deniers devant fuir le fort. Plusieurs décennies plus tard, Juan de Garay ratifie la seconde fondation, en 1580.
Le premier fondateur a nommé la colonie: “Ville de l’Esprit Saint et Port Sainte Marie du Bon Air” (“Ciudad del Espíritu Santo y Puerto Santa María del Buen Ayre”). Même si Garay l’a ensuite rebaptisée “Ville de la Trinité”, le nom du port a été maintenu et c’est celui qui est resté.
La croissance de la ville s’est faite progressivement –la ville comptait 14.000 habitants en 1750-, et la population a augmenté avec le développement commercial qui a eut lieu à partir du commerce de peaux d’animaux. Cette hausse démographique s’accélère en 1776, lorsque le vice-royaume du Fleuve de la Plata choisit pour capitale Buenos Aires.
Avec la proclamation de l’Indépendance de la puissance espagnole (1810-1816), le port s’ouvre au libre échange, et la prospérité qui arrive conjointement avec l’ouverture commerciale débouche sur une forte augmentation de la population, qui atteint les 100.000 habitants en 1850.
Dans les années 1860, grâce à l’exportation régulière de peaux d’animaux, de laine, de viande et de céréales, l’immigration espagnole et italienne croît, s’ajoutant aux contingents libano-syriens, polonais et russes. C’est cette immigration qui a marqué Buenos Aires, à travers son intégration culturelle cosmopolite qui en fait une ville à part.
L’immigration, principalement originaire d’Angleterre, a apporté à la ville et à son port, le chemin de fer, les installations portuaires, le tramway, et l’éclairage à gaz. Buenos Aires se trouvait dans une situation privilégiée par rapport aux autres régions du pays, et en 1880, la ville est séparée administrativement de la Province de Buenos Aires, et on crée le district de la Capitale Fédérale, qui est déclarée Capitale du pays.
Tout au long du XXe siècle, et surtout entre les années 1930 et 1950, plusieurs vagues de migrations internes termineront de créer une ville eccléctique, dans laquelle cohabitent des personnes reconnaissant diverses appartenances sociales, culturelles et religieuses.